Comprendre l’arrêt cardiaque pour mieux réagir face à cette situation d’urgence vitale.
En France, c’est 40.000 personnes qui sont victime d’arrêt cardiaque chaque année avec un taux de réanimation encore très faible (2 à 3%). Pour stopper ce problème de santé publique, le décret du 4 mai 2007 autorise toute personne à utiliser un défibrillateur cardiaque.
QU’EST-CE QUE L’ARRÊT CARDIAQUE ?
L’arrêt cardiaque (aussi appelé mort subite de l’adulte) est dû à un trouble du rythme cardiaque, mortel en quelques minutes en l’absence de prise en charge. Soudainement, l’activité électrique du cœur se dérègle et le cœur se met à fonctionner anormalement : il n’est plus en rythme, c’est la fibrillation ventriculaire. Ces contractions anarchiques empêchent le cœur d’assurer sa fonction de pompe et d’irriguer le reste de l’organisme.
Une intervention précoce avec l’utilisation d’un défibrillateur cardiaque (DAE) est nécessaire pour sauver la victime d’arrêt cardiaque. Simple et sans risque de mauvaise utilisation, le défibrillateur est un appareil qui permet d’analyser le rythme cardiaque puis de délivrer un choc électrique pour resynchroniser le cœur afin qu’il retrouve un rythme normal (rythme sinusale).
- Consultez notre article : comment reconnaitre un arrêt cardiaque ?
Les causes de l’arrêt de cardiaque
L’arrêt cardiaque est dans la majorité des cas dû à un trouble du rythme appelé fibrillation ventriculaire. C’est souvent une complication d’un accident cardiaque comme l’infarctus du myocarde. Il existe également d’autres causes dont voici une liste non exhaustive :
- Stress
- Cholestérol
- Hypertension
- Tabac / alcool
- Sédentarité
- Noyade
- Electrisation
- Intoxication
- Hypothermie
- Overdose
- Insuffisance respiratoire aiguë
La Fibrillation Ventriculaire (FV)
La fibrillation ventriculaire (FV) est un trouble du rythme cardiaque correspondant à la contraction rapide, désorganisée et inefficace des ventricules cardiaques. Lorsqu’il y a fibrillation, les contractions du cœur sont totalement désordonnées. Il n’y a plus de contraction ordonnée des ventricules mais seulement un tremblement inefficace des parois musculaires. En observant le schéma ci-dessous, on visualise bien la forte hausse du rythme cardiaque enregistré par l’ECG.
La Fibrillation Ventriculaire expliquée en vidéo
Ces vidéos montrent bien le passage du rythme régulier du cœur à la fibrillation ventriculaire. On se rend également bien compte de l’efficacité de l’utilisation du défibrillateur.
Pour aller plus loin : principe du fonctionnement du cœur
En temps normal, le cœur joue un rôle de pompe : il se contracte et se dilate de manière régulière. Ces mouvements coordonnés et réguliers sont impulsés par un circuit électrique, qui régit l’activité cardiaque. En effet, il existe dans le cœur un tissu particulier qui est à l’origine de l’activité électrique du cœur. Ce tissu (tissu nodal) est constitué de cellules qui auto-existent pour générer un courant électrique qui va être envoyé dans le cœur.
Le cœur propulse le sang grâce aux contractions de son tissu musculaire appelé myocarde. Une épaisse cloison le divise en deux moitiés (cœur gauche/cœur droit), et chacune d’elles comporte deux cavités : l’oreillette et le ventricule. À chaque battement, le myocarde suit la même séquence de mouvement : le sang pauvre en oxygène arrive au cœur par la veine cave. Il y entre par l’oreillette droite, et en est chassé par sa contraction appelée systole auriculaire qui le déplace dans le ventricule droit. La systole ventriculaire (contraction des ventricules) propulse à son tour le sang du ventricule droit vers les poumons où il va se charger en oxygène. De retour au cœur par les veines pulmonaires, le sang s’accumule dans l’oreillette gauche puis, lors de la systole auriculaire, passe dans le ventricule gauche qui lors de la systole ventriculaire l’envoie vers les organes par l’artère aorte.
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