Selon une étude menée par le centre hospitalier Guglielmo da Saliceto en Italie, les défibrillateurs déployés dans les centres de sport et de fitness amateurs sauvent des vies. L’étude a été présenté lors de l’European Society of Cardiology à Barcelone en août 2017.
LES DÉFIBRILLATEURS SAUVENT DES VIES DANS LES CENTRES SPORTIFS
Arrêts cardiaques et centres sportifs
« La mort subite est une cause majeure de décès en Europe, touchant plus de 300 000 personnes chaque année », a déclaré le Dr Diego Penela, cardiologue à l’hôpital Guglielmo da Saliceto, Piacenza, en Italie. « La chance de survie diminue de 10% chaque minute passée.
Il est important de rappeler que les défibrillateurs peuvent être utilisés rapidement et de façon sécurisée par le grand public. En France, le décret du 4 mai 2007 autorise toute personne non médecin à utiliser un défibrillateur sans formation. Il est évident qu’une proximité accrue et une utilisation précoce des défibrillateurs améliorent les chances de survie.
Les arrêts cardiaques se produisent le plus souvent dans les centres sportifs de loisirs en raison du stress exercé sur le cœur durant l’effort. On estime que la probabilité d’avoir une arythmie fatale est trois fois plus élevée chez les athlètes que chez les non-athlètes. Bien que la mort d’un sportif de haut niveau fasse la une des journaux, la majorité des acr surviennent pendant les sports de loisirs.
Le Progetto Vita (Projet « Vie »)
Le Progetto Vita (Projet « Vie ») a évalué la corrélation entre l’achat de défibrillateurs par les centres sportifs amateurs et le taux de survie après arrêt cardiaque. Pour cela, l’étude a analysé 252 centres sportifs dans la région de Piacenza en Italie. Les données ont été collectées sur une période de 18 ans. La réanimation, les taux de survie et les temps de chocs ont été comparés entre les centres équipés et les centres non équipés.
Au total, 207 (82%) des centres sportifs amateurs ont acquis un défibrillateur pendant la période d’étude. 45 centres (18%) ne l’ont pas fait. Au cours des 18 années, 26 arrêts cardiaques ont été relevés dans ces centres sportif, dont 15 (58%) qui eurent lieu dans des centres équipés. L’utilisation du défibrillateur sur place réduisait considérablement le temps de délivrance du premier choc : de 7,3 min à 3,3 minutes. Le taux de survie sans séquelles neurologiques était de 93% pour les patientes réanimées avec le défibrillateur présent sur site, contre 9% pour les sites non équipés.
Un taux de survie de 93% sans séquelle neurologique !
Selon le Dr Penela : « Nos résultats montrent clairement que la présence de défibrillateurs sauve des vies. Sur 15 patients qui ont subi un arrêt cardiaque dans des centres équipé de DAE, 14 ont survécu et n’ont eu aucun dommage neurologique (93%). Ce résultat contraste fortement au seul survivant sans dommage neurologique sur 11 arrêts cardiaques dans des centres non équipés (9%) ».
Le Dr Daniela Aschieri, chef du projet « Progetto Vita », a déclaré : « Nous avons également remarqué que plus le défibrillateur est utilisé rapidement, plus les chances de survie sont élevées. En outre, la probabilité de survie était plus élevée lorsqu’un membre du public utilisait le immédiatement le défibrillateur plutôt que d’attendre une assistance médicale « .
Le Dr Aschieri a conclu : « Les défibrillateurs dans les centres sportifs offrent un excellent taux de réanimation et un taux de survie neurologique élevé pour l’arrêt cardiaque lié à l’exercice. Le défibrillateur est un outil sûr, même lorsqu’il est utilisé par un citoyen non formé. À la lumière de nos résultats, nous recommandons que des défibrillateurs soient acquis par des centres de sport et de fitness amateurs. Des programmes éducatifs devraient être menés pour sensibiliser à la question de la mort subite et fournir les connaissances de base sur l’utilisation des DAE. «
Accéder au site de l’étude : Progetto Vita
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